Le tapis boucherouite est un tapis à but décoratif, provenant des zones rurales du Maroc. Il peut être accroché au mur dans une pièce de la maison ou déposé au sol. Il est tissé par les femmes rurales berbères, généralement pauvres. L’apparition de ce nouvel art marocain, fait suite à la rareté de la laine, bien précieuse en matière de confection de tapis. C’est à cet effet qu’il est apparu autour des années 60-70, le tapis Boucherouite qui signifie en arabe » bout de chiffon « . Bien qu’étant apparu au sein de familles modestes, le tapis Boucherouite n’admet pas une véritable provenance régionale, contrairement aux tapis berbères traditionnellement conçus dans les années 50-60. Il n’a donc pas de caractéristiques techniques ou stylistiques spéciales. Depuis les années 90, la fabrication des tapis Boucherouite a pris de l’essor même si peu désiré au début et son style largement diversifié a été accepté au sein d’autres tribus berbères, mais aussi dans des régions montagneuses du haut et du Moyen-Atlas.
Comment se confectionne le tapis Boucherouite ?
La fabrication de tapis Boucherouite révèle une créativité particulière et démontre l’évolution de la culture textile marocaine. Le tapis Boucherouite est issu d’un assemblage de tissus déchirés ou non désirés venant du textile. Du coton, du nylon, du lurex ou encore des fibres synthétiques, rentrent dans la réalisation des tapis. La conception des tapis Boucherouite est spontanée avec un résultat multicolore, reflétant toute la délicatesse et la sensibilité des tisseuses berbères. Basée sur les inspirations, la fabrication des tapis Boucherouite traduit une expression artistique abstraite de la perception des sensations. On obtient un ensemble souvent ordonné, avec des couleurs vives et chaudes.
Caractéristiques de quelques tapis Boucherouite
Les tapis Boucherouite sont divers et variés. En effet, les motifs et les couleurs diffèrent aux goûts. Les prix aussi diffèrent en fonction des caractéristiques. Nous avons des tapis comme le kilim, d’une grande densité et tissé à plat. Il est d’une certaine finesse, car ayant des nœuds très serrés. Le beni ouarain, généralement grand de taille, présente des motifs géométriques et une présentation traditionnelle souvent en blanc et noir, s’harmonisant avec presque tous les décors. Sa confection est assez longue, durant plusieurs mois avec de la laine douce. Le tapis azilal présente des couleurs assez éclatantes et des représentations atypiques, composées de formes irrégulières
